
La décision de la Cour Suprême du 23 octobre 2023, concernant les déductions pour les années précédentes aux fins de l’impôt sur les sociétés, établit des bases importantes ayant un impact positif sur les contribuables.
En résumé, la possibilité d’inclure des charges non déclarées accumulées au cours des années précédentes dans la base de déduction des activités de recherche, de développement et d’innovation technologique (R&D) est confirmée, sans qu’il soit nécessaire d’introduire une demande préalable de rectification des autoévaluations. Cela signifie que la déduction pour les années précédentes peut être récupérée sans qu’il soit nécessaire d’exiger la rectification des autoévaluations soumises, évitant ainsi l’interruption du délai de prescription fiscale.
Cette décision souligne que ce qui est pertinent, c’est que les exigences principales de la déduction soient remplies et non pas tant les exigences formelles, telles que l’inscription préalable dans les autoévaluations.
Cette décision améliore la doctrine formaliste de l’administration fiscale et de la direction générale des impôts, qui exigeait l’inclusion des déductions dans l’autoévaluation de l’année au cours de laquelle les charges et les investissements dans les activités de R&D avaient été réalisés. Cela signifie demander la rectification des autoévaluations et interrompre le délai de prescription de l’exercice.
La décision représente une très bonne nouvelle pour les contribuables puisqu’ils peuvent inclure dans leurs autoévaluations de l’impôt sur les sociétés les déductions R&D des années précédentes qui n’ont jamais été incluses dans les autoévaluations antérieures. Cela peut se réaliser sans interrompre la prescription de l’exercice.